Mille et une Folies de Mélanie

Rêve ou réalité?

Accroches-toi!

-Mais à qui ou à quoi m’accrocher?

Accroches-toi à moi.

J’ai entendu ces mots durant une période de grande noirceur. À l’époque, je croyais ne pas avoir d’importance pour personne. J’étais au bord du désespoir. Cette voix était douce et rassurante, m’était inconnue. Pourtant, elle résonnait comme si quelqu’un veillait sur moi. Une voix mélodieuse, presque angélique. Et ces mots, je les ai entendus dans la voix d’un homme. Je ne voyais personne. Mais je l’entendais, tel un murmure venu de l’au-delà. Une voix qui semblait surgir des profondeurs de mon âme.

Certains penseront peut-être que c’est de la folie — voire de la schizophrénie. Pourtant, jamais rien de tel ne m’était arrivé avant. J’avais environ 27 ans, la première fois que c’est survenu. Cette année, à 47 ans, j’ai entendu une autre voix. Celle d’une femme. À trois reprises. Les deux premières fois, elle a prononcé mon prénom. La troisième, elle m’a dit : « Allô, Mélanie. »

Bien sûr, ce n’est pas le genre d’expérience qu’on partage facilement. Et à qui pourrais-je vraiment en parler ? Qui croirait cela ? Et comment l’interpréter ?Que diraient une amie, une mère, un frère… ou un psychiatre ?Je n’aurais aucune hésitation à en parler à Bernard Werber ou à Elizabeth Gilbert. Je suis persuadée qu’ils comprendraient. Qu’ils voudraient même en savoir plus.

Peut-être est-ce, selon eux, la voix de mon ange gardien… ou de l’inspiration qui passait par là, et que j’ai su écouter. Et toi, qu’en penses-tu vraiment ?Croirais-tu que c’est une maladie ? Une hallucination ? Un symptôme de schizophrénie ?C’est un sujet tabou. Mais non, je ne prends aucune drogue, pas même une goutte d’alcool. Alors… suis-je folle ? Ou ai-je accès à quelque chose d’invisible ? Pourquoi moi ? Et pourquoi à des moments si différents, à tant d’années d’intervalle ? Est-ce que cela se reproduira ?

Quand j’étais enfant, je me rappelle de certains rêves très vifs. Dans l’un d’eux, je me demandais si je rêvais ou si j’étais éveillée. J’arrivais à courir et à m’envoler légèrement au-dessus du sol. Dans un autre, je respirais sous l’eau, sur une autre planète. Et parfois, dans la vie réelle, je me demandais si j’étais encore en train de rêver. Le point commun entre tous ces épisodes : une solitude profonde — paisible ou imposée — suivie d’un retour brutal à la réalité.

Et même si je vis bel et bien dans la réalité, cette solitude me manque.

Qu’elle ait été choisie ou subie… elle me manque.

Mélanie

Autrice

melanie.gilbert.1001@gmail.com

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Ladies & gentlemen

24 avril 2024